5 des plus beaux sites naturels du Bade-Wurtemberg au sud-ouest de l’Allemagne
Dans le Bade-Wurtemberg, au sud-ouest de l’Allemagne, la combinaison de sublimes paysages intacts et de temps ensoleillé est imbattable. À seulement quelques heures en train de la France, une nature luxuriante et variée s’offre aux visiteurs. Et s’il n’est pas encore possible de le voir pour le croire, il est peut-être nécessaire de calmer ce besoin d’évasion toujours plus intense à travers des images et des descriptions qui nous font oublier un petit moment la réalité… Voici ainsi un tour d’horizon des 5 plus beaux sites naturels du land allemand :
1. Les jardins du lac de Constance
Bienvenue au pays de la main verte ! Sur le lac de Constance, le climat doux de type méditerranéen est idéal pour les jardins paysagers, une parfaite floraison et des arbustes colorés tout au long de l’année. Le lac conserve la chaleur de l’été, si bien qu’en automne, l’eau se refroidit assez lentement. Il dégage également de la chaleur, de sorte que les températures restent douces pendant longtemps, ce qui permet aux plantes les plus sensibles de se développer. Au total, le lac de Constance compte 79 jardins et parcs individuels.
Parmi eux, l’île de Mainau, dont son cœur était au départ un arboretum recueillant des espèces rares apportés des voyages du duc de Frédéric Ier de Bade dans les années 1850 (citronniers, orangers, palmiers, roseraie…). Aujourd’hui, l’île compte une flore impressionnante et est ouverte au grand public depuis le milieu des années 1930. Oasis de beauté, d’harmonie et de repos, elle ravit les visiteurs du monde entier tant, tulipes, narcisses, roses et dahlias y fleurissent par milliers.
L’île de Reichenau est une autre île charmante du lac de Constance, où Karin Böhler ouvre de temps en temps son propre « jardin d’Eden » aux visiteurs. C’est un endroit merveilleux et paisible, où les abeilles bourdonnent dans la lavande d’été. Sur les branches d’un arbre noueux, se balançant au gré de la brise, elle accroche des panneaux avec des citations qui font réfléchir…
Enfin, au château de SalemToday, au nord de Meersburg, on peut admirer des arbustes soigneusement taillés en forme de temples, de pyramides ou de cubes ; ils se perdent dans le labyrinthe. Le dessin géométrique du jardin invite à la contemplation ; selon Birgit Rückert, administratrice du château, les labyrinthes sont comme un mini-pèlerinage. Au Moyen-Âge, il s’agissait d’un important monastère cistercien.
2. Le Parc National de la Forêt-Noire
La beauté sauvage, la magie de la nature intacte, les îlots paisibles loin de l’agitation quotidienne – voici tout ce que peuvent découvrir les visiteurs dans le Parc National de la Forêt Noire. Le 1er janvier 2014 a été fondé le premier Parc National du Bade-Wurtemberg sur environ 10 000 hectares entre Baden-Baden et Freudenstadt.
Ici la devise est : « Laisser la nature évoluer à son propre rythme ». Des espèces rares, comme les pics tridactyles, jusqu’aux scolytes, il y a de la place pour tous. L’oiseau le plus rapide du monde, le faucon pèlerin, s’y sent chez lui tout comme la plus petite chouette d’Europe, la Chevêchette d’Europe. Les arbres qui atteignent habituellement seulement un tiers de leur âge naturel dans les forêts exploitées, peuvent atteindre ici plusieurs centaines d’années, offrant ensuite à la génération suivante leur place et leur accès à la lumière.
3. Les cerisiers en fleurs du château de Schwetzingen
Le château de Schwetzingen possède l’une des plus grandes plantations de cerisiers japonais d’Allemagne, l’une des principales attractions du « hanami », la fête printanière des cerisiers en fleurs. Une fois que les arbres noueux sont en pleine floraison, se promener sous les branches est comme marcher sous un nuage rose. Et dans la plus douce des brises, les pétales tombent en cascade comme une chute d’eau. Il n’est pas surprenant que chaque année, jusqu’à 15 000 visiteurs découvrent le hanami du sud-ouest de l’Allemagne, à 90 minutes au nord-ouest de Stuttgart. Bien sûr, le moment exact où ce spectacle naturel se produit dépend de Mère Nature.
Pour la petite histoire, cette zone des jardins du palais était à l’origine un potager pour la cour du prince électeur du Palatinat, Carl Theodor (XVIIIème siècle). Il utilisait cette demeure comme résidence d’été. Bien plus tard, à la fin des années 1990, des arbres fruitiers patrimoniaux ont été plantés pour former une rangée secondaire. Cette rangée reflète le jardin potager original de Schwetzingen, ce qui a permis de boucler la boucle du projet de conception. Les jours les plus calme, on vient y chercher l’inspiration pour le jardinage, réfléchir à l’art, à la philosophie, à l’agriculture ou même à sa propre vie. On ralentit, on se détend et on médite…
4. La réserve naturelle du Taubergiessen
Un lieu, des expériences différentes : il est vrai qu’une excursion dans la réserve naturelle de Taubergiessen sur le Rhin supérieur suit toujours le même itinéraire, mais à chaque saison, les paysages sont complètement différents. Parfois, tout est en fleurs, d’autres fois, un enchantement mystique s’abat sur un paysage de marais sans feuilles. Il en résulte un sentiment de sérénité incomparable et omniprésent le long de la rivière Blinde Elz. Le silence n’est rompu que par les cris occasionnels des animaux qui habitent cette zone de conservation près de la ville de Rust. Les chauffeurs de punt connaissent ces animaux par leur nom et seront ravis de les faire connaître à leurs hôtes.
5. La réserve de biosphère UNESCO du Jura Souabe
Il y a encore quelques années, les chars de l’armée roulaient à travers l’ancienne zone d’entraînement militaire privée de Münsingen. Comme personne n’a eu accès à cette zone pendant longtemps, la nature a eu la chance de développer toute sa diversité. Aujourd’hui, c’est le site de l’un des plus grands environnements naturels non fragmentés du Bade-Wurtemberg et le cœur de la biosphère du Jura Souabe, qui s’étend sur 6700 hectares. Des sommets de montagne boisés et des arbustes clairsemés se détachent du paysage. La région abrite des espèces végétales menacées telles que le pied de chat (Antennaria dioica) et le botryche lunaire (Botrychium lunaria), ainsi que des espèces animales menacées telles que le buccin (Oenanthe spp). En 2009, l’UNESCO a désigné ce paysage culturel comme une réserve de biosphère. Cette zone de plus de 85 000 hectares est aujourd’hui l’une des régions modèles illustrant la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature. Elle comprend également le plateau ainsi que l’Albtrauf avec sa spectaculaire forêt de montagne et ses ravins boisés, à côté des contreforts et leurs vastes prairies. Grâce à ce statut de protection spéciale qui dure depuis dix ans, on peut encore y trouver de nombreuses curiosités, comme les vestiges d’un village abandonné, dont les habitants ont été relogés dans les années 1930.