Le 1er août, l’île de La Réunion a célébré le 10ème anniversaire de l’inscription de ses pitons, cirques et remparts au patrimoine mondial par l’Unesco.
Le parc national de La Réunion est né d’une volonté portée par des acteurs locaux, nationaux et internationaux : celle de préserver la diversité naturelle exceptionnelle des Hauts de l’île. De la chaleur tropicale des Bas à la fraîcheur des Hauts, du camaïeu de vert des « forêts de bois de couleurs » de l’Est au jaune des savanes de l’Ouest, de la luxuriance des forêts humides à l’aridité des coulées de lave, de la douceur des pentes externes de l’île au chaos de ses trois cirques intérieurs, la variété des paysages et des ambiances lumineuses fait le quotidien des Réunionnais. A l’origine du ce projet de parc national, la protection et la valorisation de l’environnement extraordinaire des Hauts de l’île. En altitude faune et flore sont très diversifiées et parfois même endémiques.
On ne les trouve nulle part ailleurs et il fallait éviter à tout prix qu’elles ne disparaissent. Les autorités locales ont donc impulsé cette démarche de protection systématique à partir de 1985. Un processus complexe, associant des acteurs nationaux, qui a mûri progressivement. En l’an 2000, avec le passage vers un nouveau millénaire, c’est aussi un cap important qui est franchi : le principe du parc national est choisi et la demande transmise au ministère de l’Environnement.
Le cirque de Mafate. Crédit photo David Raynal
Biens naturels classés à l’Unesco
La consécration et la reconnaissance internationale de ces efforts sont atteintes le 1er août 2010, lorsque l’Unesco inscrit le cœur du parc national de La Réunion sur la liste des biens naturels classés au patrimoine mondial, en raison de leur valeur universelle exceptionnelle. Il s’agit, plus précisément, des pitons, cirques et remparts réunionnais. Depuis maintenant 10 ans, ce label vient, mettre en lumière les paysages spectaculaires de l’île intense et sa biodiversité unique. Le bien inscrit, 106 000 hectares, soit à peu près 42 % de la surface de l’île, correspond au cœur du parc national, auquel s’ajoutent le Piton d’Anchaing dans le cirque de Salazie, le Piton de Sucre et la Chapelle dans le cirque de Cilaos, la Grande Chaloupe au nord et Mare Longue dans le sud. L’Unesco reconnaît que l’ensemble des pitons, cirques et remparts créent un paysage spectaculaire et contribuent significativement à la conservation de la biodiversité terrestre des Mascareignes. Les fonds des cirques de Salazie et de Cilaos, ainsi que la Plaine-des-Palmistes, constituent des zones tampons. L’histoire se poursuit toujours, puisque la charte du parc doit être révisée tous les dix ans, pouvant entraîner l’élargissement des limites de la zone protégée. La France compte, aujourd’hui, plus de 40 biens classés au patrimoine mondial par l’Unesco, seuls 5 d’entre eux sont des biens naturels et les pitons, cirques et remparts de l’île en font partie. Par son volcanisme, sa biodiversité, la multitude de ses microclimats, ses espèces endémiques et l’esthétique de ses paysages, l’île intense justifie entièrement son classement parmi les plus beaux joyaux de notre planète.
Le rempart du pas de Bellecombe près du Piton de la Fournaise. Crédit photo David Raynal
Petit tour d’horizon des 5 sites emblématiques inscrits à l’Unesco à La Réunion :
Le Piton de la Fournaise
Du haut de ses 2.631 mètres, ce volcan est l’atout phare du sud-est de l’île de La Réunion. Le Piton de la Fournaise fait partie des volcans les plus actifs de la planète. Ce monument naturel et majestueux offre en moyenne deux à trois éruptions par an. Un spectacle flamboyant !
Le Trou de Fer
Le Trou de Fer est un gouffre d’une profondeur de 300 mètres dans lequel se jette plusieurs cours d’eau qui forment de superbes chutes. A admirer lors d’un survol en hélicoptère ou après une randonnée de 2 heures, c’est un spectacle à couper le souffle
Le Trou de Fer. Crédit photo Serge Gelabert/IRT
Le Piton Maïdo
Le Piton Maïdo est le point de vue le plus spectaculaire sur le site de Mafate. Il culmine à 2.200 mètres d’altitude. Il est conseillé de partir à l’aube pour éviter le brouillard et admirer le lever du soleil avec une vue imprenable sur le cirque de Mafate.
Le Piton Maïdo. Crédit photo IRT
Le cirque de Mafate
Mafate, l’écotourisme au cœur de l’île, est un lieu d’exception pour les randonneurs. C’est le Cirque le plus préservé de l’île et seulement quelques rares habitants y vivent à l’année. Dans Mafate, pas de route et aucun signe d’urbanisation, on ne se déplace qu’à travers les sentiers ! Son isolement qui perdure encore aujourd’hui fait son charme : on ne peut s’y rendre qu’à pied ou en hélicoptère.
L’intérieur du cirque de Mafate. Crédit photo David Raynal
Le Piton des Neiges
Le Piton des Neiges culmine à 3.071 mètres : c’est le plus haut sommet de l’océan Indien. Volcan endormi depuis plusieurs siècles et à l’origine de la formation de l’île, c’est un site d’exception pour les passionnés de nature et de randonnée. Après son effondrement, ce volcan a laissé place aux trois Cirques de La Réunion. L’ascension vers le sommet, de nuit et à travers la forêt primaire, offre une belle récompense : un lever de soleil d’une beauté inoubliable et une vue à couper le souffle depuis le toit de La Réunion.
Le Piton des Neiges. Crédit photo IRT
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