Oneworld, l’alliance aérienne la plus primée au monde, fête en ce mois de février le 18ème anniversaire de sa création.
Pour marquer cette étape, Rob Gurney, le CEO de oneworld, a passé en revue les développements et les priorités de l’alliance à l’occasion d’un discours prononcé à l’Aviation Club de Londres, à l’endroit même où l’alliance avait annoncé sa création en 1999.
Au tout début, oneworld était composée de 5 membres fondateurs, American Airlines, British Airways, Cathay Pacific, Qantas et Canadian Airlines International ; ce dernier étant absorbé par Air Canada et intégré à Star Alliance quelques années plus tard. oneworld compte à ce jour 14 compagnies membres avec l’arrivée, par ordre chronologique, de Finnair, Iberia, LATAM, Japan Airlines, Royal Jordanian, S7, airberlin, Malaysia Airlines, Qatar Airways et SriLankan, ainsi qu’une 30 de membres « affiliés ».
A sa naissance, moins d’une douzaine de compagnies étaient membres d’une alliance globale. Aujourd’hui, 19 des 20 plus grandes compagnies aériennes ont rejoint l’une des 3 alliances globales. Sur les 50 transporteurs majeurs, seuls 9 sont actuellement « non alignés ». Les trois alliances globales cumulées représentent les deux-tiers des capacités et du chiffre d’affaires du secteur. La majorité des compagnies majeures étant déjà affiliée à une alliance, le focus actuel n’est plus tellement sur l’accroissement du nombre de membres mais sur la valeur ajoutée apportée par chacun.
Au tout début, les membres de oneworld opéraient 6.200 vols quotidiens sur 632 destinations dans 138 pays. Actuellement, l’alliance propose 13.800 départs quotidiens – soit un atterrissage ou un décollage toutes les trois secondes – à destination de 1.014 aéroports dans 159 pays et territoires. L’alliance dispose d’une flotte cumulée de 3.500 appareils, et ses membres emploient un total de 400.000 personnes dans le monde entier. Le nombre de passagers des compagnies oneworld a plus que triplé, passant de 177 millions à 557 millions par an, soit plus que la population de l’Union Européenne.
Pour Rob Gurney, le CEO de oneworld : “Plusieurs millions de ces passagers voyagent sur des itinéraires multi-secteurs impliquant des correspondances entre deux compagnies oneworld ou plus. Et c’est là véritablement tout l’intérêt de oneworld, ou de toute autre alliance globale : relier les différents réseaux entre eux pour offrir aux clients plus de destinations qu’une compagnie ne pourrait le faire seule, avec des correspondances simplifiées et facilitées.”
Le chiffre d’affaires généré par les clients en correspondance d’une compagnie oneworld sur une autre a progressé 2 fois plus vite que les revenus combinés des compagnies membres générés par les autres activités passagers. Le chiffre d’affaires global a augmenté de 275% tout au long des 18 années d’existence de l’alliance pour atteindre 108 milliards de US$. Le chiffre d’affaires généré par le trafic de correspondance entre compagnies membres a augmenté, quant à lui, plus de 5 fois pour atteindre 5,4 milliards de US$. Si ce chiffre d’affaires était celui d’une compagnie aérienne, elle serait de facto la 30ème plus importante compagnie au monde. Au cours de l’existence de oneworld, les revenus liés à l’interline représentent un total cumulé de 50 milliards de dollars US.
Le chiffre d’affaires lié à l’interline représente actuellement 5% du CA cumulé des compagnies membres, soit, selon les estimations de oneworld, une proportion plus importante que pour l’une ou l’autre des deux autres alliances globales.
Comme l’indique Rob Gurney, CEO de oneworld : “Ceci représente une contribution significative dans une industrie où les marges bénéficiaires ne sont pas très élevées : IATA prévoit une marge nette moyenne de seulement 4,1% en 2017. L’un de nos membres ajoute très justement que chaque dollar généré par l’interline est une opportunité supplémentaire, parce que le trafic interline viabilise plus de routes, de fréquences et de capacité globale.”
Depuis l’installation des alliances globales, l’industrie a vu se développer d’autres types de coopération – interline, partage de codes, regroupements aériens, joint-ventures et échanges capitalistiques – mais, comme le souligne Rob Gurney, “seules les alliances globales sont véritablement globales de par leur nature et leur portée”.
S’agissant du futur, il a insisté sur le fait que les alliances globales doivent innover et s’adapter si elles veulent rester pertinentes. “Quant à nous, notre objectif est clair : positionner oneworld en tant qu’alliance leader incontestable, avec un réseau combiné inégalé opéré par le meilleur regroupement de compagnies aériennes, proposant des services et des avantages clients attractifs, tout en créant de la valeur supplémentaire pour ses compagnies membres.”