Avec un fuselage blanc immaculé et un lion asiatique bien rouge sur son empennage, Thai Lion Air tisse la toile de son réseau, mois après mois, simultanément en Thaïlande, et en Asie du Sud Est, ses deux marchés naturels.
Ses activités aériennes au Royaume du Sourire ont démarré, il y a trois ans à peine, et cependant, elle connaît déjà la gloire sinon une forme de reconnaissance doublée d’une image forte.
Elle, c’est la Compagnie Aérienne Thai Lion Air, filiale à 51% du Groupe Indonésien Lion Air*, et donc Thaïlandaise pour les 49% restants, c’est la règle.
Elle arrive, pour le plus grand bonheur des usagers clients Thai dans un paysage aéronautique, où la concurrence actuelle est des plus rudes, pour ne pas dire féroce, et où les compétiteurs sont légion.
Elle prospère à un moment difficile, quand le pays est sous les injonctions et les rappels à l’ordre de l’OACI (l’Organisation de l’Aviation Civile internationale) qui vient de rappeler aux compagnies aériennes, aux aéroports, et aux autorités de tutelle de Thaïlande, les protocoles et procédures à bien respecter tant sur le plan de la sûreté que de la sécurité.
Nonobstant ces remarques, l’essentiel est au rendez-vous, le business model dénommé low-cost en Thaïlande, ça marche, et ça marche même très bien. Reste à savoir si dans ce contexte de concurrence féroce, le soleil peut briller pour tout le monde. Le remplissage des avions c’est une chose, engranger des bénéfices en est une autre, car le dumping tarifaire guette.
Avec 10 escales domestiques desservies sur le sol thaïlandais, bientôt 12, et 4 escales à l’étranger (en Chine, en Indonésie, au Myanmar et à Singapour), Thai Lion Air forte d’une flotte de 20 avions (13 Boeing 737-900 ER et 7 B 737-800) a méticuleusement bien pensé son réseau, dans un pays très étalé du Nord au Sud (près de 1700km de long) et laborieux et dangereux par la route. Les vols se font au départ du second Aéroport de Bangkok, baptisé Don Mueang. `
Cette plateforme, est en fait l’ancien aéroport international de la capitale Thaïlandaise, qui vieillissant et dépassé avait transmis le flambeau à l’Aéroport International de Suvarnabhumi (inauguré en 2006).
Ainsi, avec l’arrivée des compagnies low-cost et son successeur déjà saturé, Don Mueang est devenu l’aéroport des compagnies aériennes à bas coût, et a subi de belles transformations et aménagements. C’est depuis l’aéroport de Don Mueang que s’opèrent les vols de Bangkok Airways, de Thai Air Asia (Groupe Air Asia), de Nok Air (petite sœur de Thai Airways) et aussi d’Orient Thai Airlines **
Ainsi, Thai Lion Air, petite dernière au pays des éléphants, a bien vite grandi et s’est faite plus qu’une niche. Vingt Boeing 737 de nouvelle génération dans sa liste de flotte, et ce en à peine trois ans, ce n’est pas rien. Il faut cependant les remplir et afficher une politique tarifaire agressive et accrocheuse.
Pari apparemment gagné, dans le cœur des usagers clients avec un coefficient de remplissage qui frise les 85%.
Et pour séduire, Thai Lion Air n’a pas lésiné sur les moyens : des avions tout neufs, un casting d’hôtesses de l’air (PNC) a faire pâlir d’envie les majors, toutes de sarong vêtues. Aussi, Thai Lion Air se veut proche des clients et cultive la bonne humeur, le sourire et une certaine décontraction ; Autre atout : elle aligne de bonnes fréquences sur chacune de ses routes. Certes, la concurrence propose aussi des avions récents, de belles hôtesses et le légendaire accueil à bord, mais la petite dernière (Thai Lion Air) a bien observé et jaugé ses compétiteurs et sait que ce sont toujours les petits plus qui comptent. Aussi, un snack et un verre d’eau gratuit, même sur un vol court c’est appréciable, et nombreuses sont celles qui en Europe n’offrent rien de cela.
Enfin les horaires de rotation sont bien étudiés, avec des vols nocturnes, permettant de faire un aller retour journée pour les hommes et femmes d’affaires, et de satisfaire aussi les adeptes du week-end prolongé.
Thai Lion Air interpelle la concurrence.
« Freedom to Fly » signifiant « Liberté de Voler » est son slogan, et nombreux sont les passagers qui réalisent ainsi leur baptême de l’air. Ajoutez à cela, une souplesse dans la tolérance bagages cabine, et des prix doux, très doux, qui sont autant d’arguments pour s’inscrire dans le paysage aéronautique du Siam.
Recevoir de nouveaux avions, pouvoir faire voyager de nouveaux passagers et avoir l’embarras du choix en matière de destinations, c’est le triple credo de Thai Lion Air actuellement.
Au programme des prochains mois l’ouverture de Khon Kaen et Phitsanulok, deux escales s’ajoutant au réseau domestique Thai, et aussi la desserte du Vietnam (Hanoi et Ho Chi Minh) et des vols sur Pékin après ceux desservant Chongqing et Nanjing.
Groupe LION AIR :
Propriété d’une grosse fortune Indonésienne, dirigée par Rusdi Kirana (Président) et Rudy Lumingkewas (PDG), le Groupe est à la tête d’un conglomérat de cinq Compagnies Aériennes :
– LION AIR (Indonésie) : 117 avions et 465 en commande
– BATIK AIR (Indonésie) : 36 avions – Low cost de Luxe
– WINGS AIR (Indonésie) : 49 avions (vols régionaux)
– MALINDO (Malaisie) : 27 avions ( vols Asie du Sud Est)
– THAI LION AIR (Thaïlande) : 20 avions (domestique Thai et Asie)
Précision de taille : les 3 Compagnies Aériennes Indonésiennes figurent sur la liste noire de l’Union Européenne, comme toutes les compagnies Aériennes d’Indonésie, sauf la Garuda. Actuellement un énorme chantier d’étude et de surveillance souhaite réguler et mieux contrôler cette dérégulation aérienne et les interfaces entre trafic aérien et installations aéroportuaires saturées ou vieillissantes, qui est sans doute un facteur d’incidents et d’accidents. Tout cela est en Indonésie.
– ** Orient Thai Airlines :
– (compagnie volant avec des composantes de l’ex One Two Go Airlines, cette dernière compagnie changea de nom en Orient Thai – sa holding -, suite à un crash mortel à Pukhet, le 10/09/2007, faisant 89 morts. Elle fut blacklistée par l’Europe, et interdite de vol durant 56 jours en Thaïlande, elle, et sa holding Orient Thai Airlines. Depuis c’est silence on vole !!
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http://www.lionairthai.com/en/
Richard Bayon