Basée à Budapest en Hongrie, la compagnie dessert 97 escales en Europe, au Proche et Moyen-Orient, et jusque dans le Caucase. Sa flotte est forte de 60 avions, tous, étant des Airbus A 320-200. Signe de vitalité et de confiance en un avenir proche, son carnet de commandes porte sur presque autant de biréacteurs de la famille A 320, puisque 54 nouveaux appareils ont été commandés par Wizz Air. Car il faut des avions, pour desservir les 380 routes aériennes que propose la compagnie, d’Est en Ouest et vice versa. Crée en 2003 avec un premier vol qui décolle en 2004, Wizz Air affiche déjà onze ans de présence et est en pleine cure de jouvence avec justement ses livrées d’avion flashy qu’on oublie pas.
Avec 22 bases d’exploitation, toutes situées en ex-Europe de l’Est, Wizz Air, la compagnie facilement identifiable par ses couleurs rose fuschia, pourpre et blanc s’est fait une spécialité : occuper l’espace laissé vacant par quelques compagnies aujourd’hui disparues*, et opérer depuis les aéroports souvent secondaires de l’Est vers les autres aéroports secondaires de l’Ouest.
Sa mission : transporter hommes et femmes d’affaires, touristes, vacanciers, ouvriers déplacés et groupes venus de l’Europe des Balkans, des Carpates, ou encore de Silésie, vers l’Ouest Européen et vice versa. La fameuse clientèle de l’ex Europe de l’Est qui économise sur son trajet aérien pour mieux profiter de son séjour parisien ou londonien.
Et ça marche, avec presque 100 destinations desservies au compteur, et une politique tarifaire agressive,‘ma non troppo’, et toutes les options qui vont avec, pour faire remonter le prix moyen de chaque billet.
La recette des suppléments est bien connue, comme chez toutes les autres low cost, mais chez Wizz Air, il y a l’art et la manière de faire remonter le niveau de prestations des clients à bord.
Ainsi, du bagage de cabine volumineux (payant) au siège jambes longues, en passant par l’embarquement prioritaire, les options de services (toutes payantes) sont joliment présentées et font que le passager se sent presque comme chez Disney sauf qu’ici on dirait « un Wizz Guest » !
Un « Wizz Guest » qui prendra ensuite sans aucun doute des boissons et des mets à la carte du ‘Wizz Café’, puis achètera des produits hors taxe dans le ‘Wizz Shop’ du ‘Wizz Magazine’, de quoi vous faire tourner ‘Wizz Addict’. Notez d’ailleurs que ces produits hors taxe sont proposés à des prix imbattables et payables dans quasiment toutes les monnaies que dessert la Hongroise WizzAir.
Donner une image sympathique, dynamique et d’excellence, avec des avions neufs, tout en maintenant des prix très attractifs pour permettre à toute une nouvelle clientèle de prendre l’avion et souvent pour la première fois, et ce pour une part non négligeable de ses clients.
C’est bien avec cet argument prix en tête et très intelligemment que Wizz Air choisit les nouvelles escales de son réseau. Des aéroports peu ou pas chers en termes de taxes et où la clientèle est enclavée dans une zone de chalandise pauvre en dessertes aériennes.
Reste, que si elle est efficace en terme de réseau et dessertes, Wizz Air n’est pas encore vraiment sous les feux des projecteurs du Monde du Transport Aérien. Volonté délibérée de l’adage qui dit : ‘pour vivre heureux vivons cachés » ou bien faut il qu’un effort s’impose de la part de Wizz Air pour occuper l’espace médiatique et ainsi se mettre plus en avant. Car, qu’elle le veuille ou non Wizz Air est la 5ème low cost d’Europe.
Une chose est sûre, les vols Wizz Air partent à l’heure et le coefficient de remplissage frôle les 95% avec un service souriant et qui ne manque pas d’humour. C’est sans doute ça la bonne nouvelle venue de l’Est.
© Richard BAYON.
* Les Compagnies aériennes disparues en Europe de l’Est ont pour nom : Sky Europe de Slovaquie qui cesse toute activité en 2009, CentralWings de Pologne qui cesse en 2009 également, puis Malev de Hongrie qui ferme en 2012 et enfin Carpatair de Roumanie qui n’est plus que l’ombre d’elle même, avec 3 avions et une seule route aérienne.